Le paysagisme, qui englobe la conception et l’aménagement des jardins et espaces verts, est devenu une pratique répandue dans de nombreuses résidences familiales, entreprises et bureaux. Derrière ces œuvres d’art naturelles se cachent l’ingéniosité de jeunes entrepreneurs passionnés, soucieux de l’environnement et générant des revenus.

Abdoulaye Camara, propriétaire d’un jardin près de l’aéroport international de Conakry, insuffle une nouvelle vie à la nature en recyclant des sachets plastiques, contribuant ainsi à la préservation de l’environnement. « Nous cherchons des boutures ailleurs et les plantons dans des petits sachets et pots remplis de terre que nous avons soigneusement sélectionnée », explique-t-il.

Le prix des différentes plantes varie selon leur taille et leur spécificité. « Le prix de nos plantes varie en fonction de leur taille et de leur type, allant de 2 000 francs à 500 000 francs », précise-t-il.

Grâce à cette activité, Abdoulaye Camara emploie désormais 15 jeunes, certains envisageant de voler bientôt de leurs propres ailes. C’est le cas d’Ibrahima Sory, l’un de ses employés, qui se prépare à planter de nouvelles pépinières dans des pots. Son ambition va au-delà de la simple gestion d’un jardin : « Je fais ce travail parce qu’à mon âge, je ne peux pas rester à la maison à ne rien faire pour aider ma famille. Si je gagne de l’argent dans cette activité, je prévois de créer un autre jardin plus grand avec tous les équipements nécessaires dans mon village pour préparer ma retraite », confie-t-il.

De même, Mohamed Sylla envisage de créer sa propre plantation de fruits une fois qu’il aura économisé suffisamment d’argent grâce à son travail actuel. « Si j’ai assez d’argent, je souhaite ouvrir ma propre plantation de mangues, d’ananas, d’avocats et d’oranges dans mon village, pour que ma famille puisse en profiter et trouver de quoi se nourrir », projette-t-il.

Malgré ces aspirations, Abdoulaye Camara rencontre quelques difficultés liées à son activité, notamment le manque de matériel comme les motopompes et les produits phytosanitaires, ainsi que la rareté de la clientèle due à la pandémie de Covid-19.

En conclusion, Abdoulaye Camara se dit fier d’être un pilier dans la prise en charge des besoins de sa famille et de fournir des emplois à d’autres jeunes.

Moussa Thiam

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